Dans toute exploitation agricole, les écarts de tris doivent être gérés au plus juste et, pour les arboriculteurs, la fabrication de jus de fruits fait partie intégrante de cette problématique. Alain PERIDY, arboriculteur de métier l’a compris depuis longtemps. Aujourd’hui il met à disposition son outil de production et le savoir faire de ses équipes aux services des arboriculteurs. Rencontre avec le dirigeant de JDLO et Olivier BOURASSEAU, le responsable Marketing et Communication de l’entreprise.
Vous êtes bien implantés dans l’ouest de la France mais finalement assez peu connus sur le reste du territoire, pouvez-vous présenter brièvement l’activité de votre entreprise, Les Jardins de l’Orbrie ?
Alain PÉRIDY : La société a été créée en 2001, dans le but premier de réaliser des jus de pommes issus des récoltes de mes vergers, situés dans le Nord Deux-Sèvres. Afin d’apporter davantage de valeur ajoutée à nos produits, nous avons imaginé gazéifier nos propres jus pour en faire des pétillants sans alcool.
Olivier BOURASSEAU : Nous commencions alors a être implantés dans les commerces de la région. Créer une gamme de Pétillants de Fruits sans alcool, élaborée à partir de purs jus naturels était en phase avec l’évolution du goût des consommateurs, désireux de consommer plus sain, et plus attentifs à l’origine des produits. Cela permettait également de proposer du jus de pommes pour d’autres occasions, plus festives.
Et pourquoi être passé d’une logique de marque propre à une logique de prestation à façon ?
A.P. : Nous avions, à l’époque, un outil de production sous-exploité que nous avons souhaité mettre à disposition des arboriculteurs de la région. Du pressage des fruits, à l’embouteillage de leur jus, en passant par la gazéification des boissons, nous leur apportions un savoir-faire global.
O.B. : Disons également que les 2 activités étaient et sont encore intimement liées. Elles se développent en parallèle. En effet, la dynamique commerciale que nous insufflons sur nos produits intéresse forcément les arboriculteurs qui souhaitent eux aussi développer leur activité et valoriser leurs écarts de tris. Les jus de fruits gazéifiés permettent aujourd’hui d’atteindre des taux de croissance que nous n’obtenons pas sur les jus de fruits plats.
Quels types de fruits travaillez-vous ?
A.P. : En 10 ans, notre savoir-faire s’est renforcé et notre connaissance des fruits s’est affinée. En pressage, nous travaillons évidemment de la pomme à couteau mais également du coing, de la poire, du kiwi, du fruit rouge, des agrumes et, dernièrement, de la rhubarbe. Mais nous travaillons aussi pour des viticulteurs et dès lors, nous ne pressons pas les fruits mais nous gazéifions directement leurs jus ou leurs vins.
O.B. : Chaque arboriculteur ou chaque viticulteur arrive avec un projet ou une envie qui lui est propre. Cela nous permet également d’avancer. Nous nous attachons toujours à proposer une solution individuelle pour valoriser le produit de nos clients. Ainsi, certains veulent un produit étiqueté et coiffé, pour cibler un marché premium ou pour encore mieux valoriser le goût, le terroir et leur propre savoir-faire ; d’autres préféreront s’adresser aux enfants car c’est un produit sans alcool.
Peut-on dire que les arboriculteurs viennent chercher chez vous l’assurrance du goût ?
O.B. : Certainement parce qu’ils retrouvent le vrai goût de leur fruits dans les jus mais bien au delà : en mettant notre expertise à leur service nous développons par exemple, avec eux, le réflexe de consommation des Pétillants de Fruits Sans Alcool. Le conditionnement en Bag In Box® se développe également de plus en plus car les consommateurs lui trouvent un avantage économique, écologique et un usage pratique.
A.P. : Et c’est aussi la force de notre outil de production que de pouvoir proposer, à un même arboriculteur, une variété de formats et de conditionnements : Par exemple, avec 10 tonnes de pommes, ils peuvent repartir avec 1000 Bag In Box de 3 litres, 3 000 litres de jus et 2 000 bouteilles de pétillants de fruits. Cela leur permet d’optimiser leur organisation, leur offre produits et de maitriser les coûts attenants.
Vous êtes implantés en Poitou-Charentes, votre entreprise est-elle limitée à un développement régional ?
A.P. : Bien au contraire. Notre implantation en Val de Loire, au coeur d’un berceau de production de fruits de table reste un vrai levier de croissance. Cela ne nous empêche pas de travailler avec des cidriculteurs normands qui souhaitent qu’on produise, avec leurs propres fruits un jus gazéifié en complément de leur gamme de cidres traditionnels. Nos clients sont implantés dans tous les bassins de production et même aux Antilles.
O.B. : Sur des produits à faible valeur ajoutée, le transport peut effectivement avoir un impact sur le coût de revient du produit. Mais les prix pratiqués par nos clients (et acceptés par les consommateurs) associés à nos efforts de productivité et donc à notre politique tarifaire annulent ou rendent marginale l’impact du transport. Nous travaillons ainsi avec des clients implantés sur tout le territoire.